Article paru dans Valeurs, édition du 2 octobre 2024
L’objectif du salon Wish for a Baby qui s’est tenu les 28 et 29 septembre derniers à l’Espace Charenton était d' »aider et apporter des conseils éthiques et médicalement fondés » à tous ceux qui souhaitent fonder ou agrandir leur famille, selon les organisateurs.
L’association Juristes pour l’enfance et le Syndicat de la famille – qui s’est mobilisé tout le week-end pour dénoncer les sujets sur des pratiques illégales abordées sur le salon – reprochent aux organisateurs de faire la promotion de la gestation pour autrui (GPA). Pour Olivia Sarton, directrice scientifique de Juristes pour l’enfance, « il n’y a aucune ambiguïté sur le fait que ces infractions sont commises ». Pourtant, en 2022, le salon avait officiellement annoncé qu’il renonçait à proposer des contrats de GPA.
« Ce salon est un salon de commercialisation de l’humain, de trafic d’êtres humains, puisque c’est un salon lucratif privé qui rassemble des agences et des cliniques de procréation dont certaines proposent des GPA et d’autres des PMA avec achats de gamètes ou sélection de gamètes, des Ropa [réception d’ovocytes de la partenaire, NDLR] ou des PMA post mortem », dénonce Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille. « C’est open bar pour du trafic procréatif moyennant finance, donc c’est de la pure marchandisation », poursuit-elle.