L’arrivée d’Elisabeth Borne au ministère de l’Education nationale et le flou autour de la responsabilité de la politique de la famille sont des signaux inquiétants qui s’ajoutent au départ d’Alexandre Portier et d’Agnès Canayer.
Plus l’attente est longue, plus la composition du gouvernement suscite des réactions marquées. L’équipe nommée ce soir par Emmanuel Macron autour de François Bayrou est hélas marquée par une absence de cap clair pour les familles. Et pourtant, éprouvées par le contexte économique et social difficile, elles peinent de plus en plus à accueillir autant d’enfants qu’elles le souhaiteraient et l’on sait à quel point cela impacte l’avenir de tous les Français. Si Catherine Vautrin est bien à la tête d’un (trop large) portefeuille dédié au travail, à l’emploi, aux solidarités et aux familles, il n’y a pas de ministre délégué spécifiquement à la famille. « C’est évidemment regrettable » souligne Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille, « cela traduit la faiblesse de la prise en compte de la famille dans l’élaboration des politiques publiques » poursuit-elle.
L’inquiétude des familles est particulièrement vive en ce qui concerne Elisabeth Borne puisque la nouvelle ministre de l’Éducation nationale sera amenée dans les prochaines semaines à se prononcer sur le projet de programme d’éducation affective, relationnelle et sexuelle, qui a fait couler beaucoup d’encre et suscité une large fronde, notamment des familles.
Parent pauvre des politiques, la famille risque fort d’être une nouvelle fois la victime collatérale de la méconnaissance des enjeux et des atermoiements de l’exécutif.