Les Français prudents sur l’enseignement de l’éducation sexuelle à l’école
Alors que la publication du projet de programme du Conseil Supérieur des Programmes est imminente, les résultats du sondage Ifop présentés en avant-première ce matin lors d’un colloque au Palais du Luxembourg soulignent la prudence des Français qui ne souhaitent pas que l’éducation sexuelle soit abordée avant la classe de 4e, qui estiment primordial le rôle des parents en la matière et qui attestent du manque de transparence sur le contenu des enseignements à l’école.
13 ans au plus tôt, c’est l’âge à partir duquel une grande majorité de Français (70%) estime qu’il est approprié de parler aux élèves de sexualité. Une proportion similaire des parents (63%) affirme ne pas savoir ce qui est enseigné à leurs enfants lors des séances d’éducation sexuelle en milieu scolaire. Cela atteste malheureusement du non-respect de la circulaire Blanquer de 2018 qui impose aux établissements d’informer les parent de ces séances, tout comme le code civil et le code de l’éducation impose le respect de l’autorité et de l’éducation parental. Cela confirme la nécessité de renforcer le lien entre les familles et l’école. D’autant que près de 6 Français sur 10 estiment que c’est aux parents que revient la responsabilité de parler pour la première fois de sexualité aux enfants. Seuls 8% des Français pensent que c’est le rôle de l’école.
« Ces résultats sont intéressants à l’heure où s’écrit le programme d’éducation affective, relationnelle et sexuelle. Il faut évidemment en tenir compte et accompagner les parents pour les aider dans leur rôle d’éducateur de leurs enfants. Loin de certaines dérives, il apparaît clairement que la mission des parents est d’éduquer et que celle de l’école est d’instruire et d’enseigner. Il est important de réaffirmer cette distinction et cette complémentarité pour retisser ce lien de confiance entre l’école et les familles » souligne Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la famille.