Éducation sexuelle à l’école

Le Conseil supérieur des programmes a rendu public, le 5 mars 2024, le nouveau projet de programme d’éducation sexuelle à l’école, concernant les classes du CP à la terminale. Le Syndicat de la Famille a publié :

 

En outre, à l’initiative de plusieurs organisations dont Le Syndicat de la Famille, un colloque s’est tenu le 9 février 2024 au Palais du Luxembourg sur ce « projet de programme d’éducation sexuelle », au cours duquel sont intervenus une pédopsychiatre, une sexothérapeute, des éducatrices à la vie affective, relationnelle et sexuelle, une juriste et des représentants d’associations engagées. Leurs interventions ont permis d’approfondir les enjeux de cette éducation sexuelle à l’école et d’exposer quelles limites doivent être respectées et pourquoi elles sont impératives.

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A la suite du colloque, le Syndicat de la Famille a publié les Actes du colloque sur l’éducation sexuelle à l’école, un remarquable document de référence sur cette question très importante pour nos enfants, nos adolescents et nos jeunes.

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L’éducation à la sexualité (ES) relève d’une loi de 2001, qui introduit dans le code de l’éducation l’obligation de 3 séances annuelles d’ES, du CP à la terminale (Article L312-16 du code de l’Education).

Dans leur grande sagesse (ou par manque de moyens), la plupart des établissements scolaires n’ont pas mise en place les séances d’éducation sexuelle : selon un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale (EN) de 2021, seul 15 à 20% des établissements l’aurait fait. Ce qui explique que beaucoup d’enfants ont été épargnés jusqu’à ce jour et que peu de parents en aient entendu parler. En revanche, dans certaines écoles où cela a été mis en place, les parents ont dénoncé de graves dérives.

Sous la présidence d’E Macron, les gouvernements ont souhaité renforcer cette obligation :
Le ministre de l’EN J-M Blanquer a publié en 2018 une circulaire à l’attention des établissements pour leur rappeler la loi de 2001 et en préciser le contenu dans les grandes lignes.

Puis en juin 2023, le ministre Pap Ndiaye, après avoir annoncé dans les médias que l’éducation sexuelle était une priorité, a saisi officiellement le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) lui demandant d’élaborer un programme d’ES par cycle d’enseignement, du CP à la terminale.

Celui-ci a été publié le 5 mars 2024 par le CSP en vue de la mise en œuvre obligatoire de cette éducation dans les écoles, collèges et lycées à partir de la rentrée de septembre 2024.

Le nouveau programme aborde le respect de soi et des autres, la notion d’intimité et de vie privée, les mises en garde contre les réseaux sociaux et les sites pornographiques, la reproduction biologique, les mesures de précaution (contraception, IST…), la prévention du harcèlement et de l’homophobie.
Il n’y a rien malheureusement sur l’amour, l’amitié, l’engagement, la beauté de la sexualité quand elle est l’expression de l’amour. La vie affective n’est pas ou peu abordée, elle est pourtant importante à rappeler, à défaut la sexualité se banalise et devient une activité de loisir.
Enfin, le programme mentionne la lutte contre les « stéréotypes de genre », reprenant là une terminologie discutable, le fait d’exprimer sa féminité ou sa masculinité n’étant pas forcément signe d’inégalité : tout dépend de quel comportement il s’agit.

Certaines séances d’éducation sexuelle qui se sont tenues ces dernières années ont révélé de graves dérives, jugées comme telles d’après les réactions des enfants, de leurs parents et de nombreux pédopsychiatres.

Première dérive, la description crue et clinique faite aux élèves de pratiques sexuelle : quel que soit l’âge – et encore moins en primaire bien sûr -, les adultes n’ont pas à imposer ce genre de récit et descriptif à des enfants ou des adolescents. Malheureusement, ce type d’informations crues et explicites (masturbation, pratiques, positions, sextoys …) est clairement affiché sur le site officiel « onsexprime.fr » (recommandé à partir de 11 ans par Santé publique France) et sur d’autres sites publics labellisés par tel ou tel ministère (ex : le Planning Familial). Les pédopsychiatres parlent d’effraction psychique : ces informations portent atteinte à l’imaginaire de l’enfant, elles peuvent le dégoûter de l’amour. Elles sont en outre imposées à l’élève SANS SON CONSENTEMENT, contrairement aux recommandations officielles de l’Education nationale en la matière.

Deuxième danger : le prosélytisme de l’idéologie du genre. Le nouveau programme engage les établissements scolaires à aborder la question des « stéréotypes de genre » et les encourage à développer de bonnes pratiques pour l’accueil et l’accompagnement des « élèves trans ».

Outre que les personnels ne sont pas qualifiés pour traiter ces problématiques, il est regrettable que l’EN se fasse l’écho d’une idéologie aussi hasardeuse, particulièrement auprès de mineurs.
L’idée que si un adolescent est mal dans sa peau, c’est qu’il est peut être né dans le mauvais sexe et qu’il conviendrait de débuter une « transition de genre » est criminelle. La transition consiste pour un adolescent, après le changement de prénom, à la prise de bloqueurs de puberté puis à un traitement hormonal dit de « réassignation sexuelle », avant d’éventuelles interventions chirurgicales. Dans tous les cas, les conséquences sont irréversibles, y compris avec les bloqueurs de puberté qui, pris trop longtemps, peuvent entraver pour toujours la fonction sexuelle. Les mineurs doivent être absolument protégés de toute incitation à se lancer dans un processus de ce type.

Nota bene : si les opérations chirurgicales de transition sont officiellement interdites aux mineurs en France, il faut savoir que certains hôpitaux pratiquent l’ablation mammaire totale (double mastectomie) de jeunes filles mineures sous couvert de réductions mammaires. En revanche, Suède et Angleterre ont fermé leurs services cliniques de transition de mineurs eu égard à leurs effets secondaires et aux milliers de plaintes qui en ont résulté.

Enfin, troisième danger, la sexualisation précoce des enfants par le biais d’informations, images, dessins, etc… expliquées par un adulte en position d’autorité (prof, infirmière…) peuvent, en même temps que les dégouter, les familiariser avec la sexualité et ses pratiques. Cela contribue à une sexualisation précoce des enfants et par suite logique à leur exposition aux prédateurs sexuels. Il faut savoir que l’argument de défense le plus souvent utilisé par les pédophiles est que l’enfant est « consentant ». Il pourrait l’être en effet de façon détournée et perverse s’il a entendu parler de sexe à l’école, par un adulte et avec moult détails. On ne peut que s’inquiéter de ces évènements simultanés ; d’une part, familiariser-voire encourager- les enfants aux pratiques sexuelles et d’autre part, tenter de faire apparaitre dans la loi la notion de consentement du mineur.

Nota bene : actuellement, tout acte sexuel sur mineurs de moins de 15 ans est un crime dans le code pénal mais des tentatives juridiques sont faites régulièrement pour réformer le code pénal à ce sujet, en arguant d’un un soi-disant consentement du jeune (cf. QPC et décision 2023-1058 du Conseil Constitutionnel du 21 juillet 2023).

L’article 227-22 du Code pénal punit de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende « le fait de favoriser ou tenter de favoriser la corruption d’un mineur ». Cet article interdit également dans son deuxième alinéa le fait, commis par un majeur, d’organiser des réunions comportant des exhibitions ou des relations sexuelles auxquelles un mineur assiste ou participe.
L’acte de corruption n’est pas défini par le code pénal. La chambre criminelle de la Cour de cassation définit ainsi la débauche de mineur comme : « les agissements qui, par leur nature, traduisent de la part de leur auteur la volonté de pervertir la sexualité d’un mineur ».

Dès lors, on peut donner quelques exemples concrets de corruption de mineur tirés de la jurisprudence :
• L’incitation de mineurs à se livrer, entre eux, à des gestes ou attitudes d’un rapprochement obscène ;
• Se livrer à des actes immoraux devant des mineurs ;
• Rendre des mineurs témoins d’actes de débauche ;
• Inciter des mineurs à s’exhiber et dévoiler leurs corps sur les réseaux sociaux (en privé ou en public) ;
• L’envoi de correspondances érotiques et de dessins pornographiques à un mineur ;
• Inciter un mineur à prendre des poses à connotation érotique et le photographier…

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