Naissances en baisse : la France au bord de la crise démographique ?
Ce jeudi 1er août 2024, l’Insee a publié les chiffres [alarmants] relatifs au nombre d’enfants nés au premier semestre. Depuis plus de dix ans, la courbe des naissances est sur la pente descendante. Pour autant, le taux de fécondité était de 1,68 dans l’Hexagone en 2023, faisant des couples français les plus féconds des pays dits développés. En réponse à cette diminution significative de bébés, E. Macron a fait part de sa volonté de mettre en place en 2025 un congé de naissance, pour les mères et les pères et visant à remplacer le congé parental*, de moins en moins utilisé par les Français. Le démographe Gérard-François Dumont assure aux Echos que « cette chute des naissances va fragiliser notre modèle social ».
Décryptage : La vision du Syndicat de la Famille va de pair avec l’analyse du démographe Dumont : il faut, selon lui, « revenir à l’universalité des allocations familiales » et « supprimer le plafond du quotient familial ». Ses propositions rejoignent celles du Syndicat de la Famille (cf. n° 30 et 31 des propositions innovantes). En effet, le Syndicat est convaincu qu’il faut soutenir le pouvoir d’achat des familles et revaloriser le congé parental (cf. mesure n°5), « de moins en moins utilisé par les Français » car de plus en plus contraignant pour les parents.
* La nouvelle Assemblée décidera si elle se ressaisit de la question.
Lire l’article sur le site de Capital
«30 ans après leur adoption, les premières lois de bioéthique
ont déroulé le tapis rouge aux transgressions de toute nature»
Le 29 juillet 1994, la France adoptait les premières lois de bioéthique. Pour le président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné, ces textes nous ont entraîné sur pente dangereuse et, trente ans plus tard, la plupart des interdits érigés à l’époque ont été levés.
Comment en est-on arrivé là ? Le président de la Fondation explique le mécanisme inexorable dit des « illégalités fécondes » qui consiste à rendre légal ce qui ne l’est pas encore au moyen d’une définition de la loi consistant à « encadrer les dérives », c’est-à-dire de donner finalement raison à celui qui revendique l’illégalité.
Cet article répond à nombres de questions et nous projette dans un avenir proche où la fécondation in vitro permet de se dispenser de la sexualité pour engendrer un enfant. J-M. Le Méné dénonce ce nouveau mode de reproduction – déjà devenu un « soin » pris en charge par la collectivité – qui procède régulièrement à la quête des gamètes en valorisant « le geste auguste » du donneur. Selon lui, la disponibilité des gamètes est la matrice du transhumanisme, c’est-à-dire de l’homme augmenté, fabriqué par les techniciens.
Royaume-Uni: un projet de loi sur l’aide médicale à mourir sera présenté à la Chambre des Lords
Un projet de loi sur la fin de vie a été déposé au Parlement britannique le 26 juillet. Plus restrictif que le projet de loi français déposé en juillet par Olivier Falorni, ce texte britannique impose des critères d’éligibilité stricts : l’aide à mourir sera autorisée pour les adultes en phase terminale uniquement.
L’individu devra également être évalué par deux médecins indépendants et être en capacité de s’auto-administrer le médicament si sa demande est approuvée. En effet, il faudra être « mentalement compétent » pour bénéficier d’une aide à la mort et d’un accès à des soins de fin de vie de qualité.
Enfin, contrairement au texte français, le dépositaire anglais a écarté la possibilité aux personnes atteintes de maladies incurables (telles que la sclérose en plaques par exemple) d’en bénéficier.