La responsabilité familiale dans les émeutes
Après les émeutes qui ont secoué le pays ces derniers jours, un nouveau sujet de conversation est arrivé : la responsabilité des parents qui laissent leurs adolescents sortir la nuit pour détruire, piller…
Chantal Delsol, philosophe et académicienne, a publié dans Le Figaro, une tribune sur l’absence du père. Elle y met en avant le lien entre l’éducation familiale et la préservation de la démocratie face aux émeutes. Selon elle, la démocratie repose sur une culture de la liberté qui doit être transmise par l’éducation à responsabilité. Elle souligne que l’éducation à la liberté nécessite des conditions spécifiques et que la présence des parents, en particulier du père, joue un rôle essentiel dans ce processus.
Chantal Delsol souligne que certaines enquêtes ont démontré que de nombreux jeunes impliqués dans des comportements délinquants sont issus de familles où le père est absent ou inconnu. Elle affirme que l’éducation à la liberté est plus efficace dans un contexte familial monogame, où les parents peuvent jouer un rôle actif dans l’éducation de leurs enfants. Elle exprime également des inquiétudes quant à la dévalorisation de la cellule familiale et à la remise en question de l’importance du rôle paternel dans la société actuelle.
Elle conclut en soulignant que l’éducation familiale joue un rôle crucial dans la formation de citoyens responsables et autonomes. Delsol met en garde contre les conséquences potentielles de la négligence familiale sur la stabilité démocratique, suggérant que des familles négligentes pourraient conduire à une demande accrue de pouvoir autoritaire pour réprimer ceux qui ne maîtrisent pas leur liberté. Elle appelle notamment à une réévaluation de l’importance de la famille et de l’amour pour l’enfant dans la société contemporaine.
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Un autre article du Figaro a mis en avant le point de vue des parents des quartiers populaires concernant leur capacité à éduquer leurs enfants et les difficultés auxquelles ils font face. Les parents estiment que l’État ne leur donne pas les moyens nécessaires pour exercer leur rôle éducatif, ils remettent en cause notamment la loi sur les violence éducatives (la fessée) qui les empêche de se montrer fermes.
Ils soulignent également que la plupart des parents dans ces quartiers sont des mères seules, l’absence du père rajoutant alors des difficultés à plusieurs niveaux. Financier d’abord, la mère doit élever ses enfants avec son seul salaire. Temporel ensuite : le temps leur manque aussi auprès de ses enfants, parfois livrés à eux-mêmes, du fait de son absence pour le travail.
Les parents interrogés ne se montrent pas choqués par le débat sur la responsabilité parentale dans la participation des mineurs aux émeutes, mais ils estiment que le débat doit prendre en compte le contexte spécifique des quartiers populaires. Ils reconnaissent l’existence de parents laxistes, mais soulignent également la présence de mères combattantes qui font de leur mieux pour éduquer leurs enfants dans des environnements difficiles.
L’article met également en lumière le rôle des pères qui sont souvent absents ou en retrait dans ces quartiers. Certains parents estiment que, même les pères présents ont du mal à trouver leur place dans cette société et regrettent l’existence de lois restrictives sur la discipline, qui empêchent les parents de se faire respecter. Ils soulignent le besoin d’une autorité sans violence et appellent à renforcer le soutien à la parentalité.
Concernant les violences éducatives, l’article met en lumière les deux extrêmes : des enfants subissant des violences et les répétant dans la rue ou des enfants éduqués de façon trop souples qui ne connaissent pas la limite ou l’autorité.
La tribune de Chantal Delsol et l’article sur les parents
Fécondation in vitro : « Les possibles risques sur la santé des enfants sont insuffisamment documentés »
Depuis août 2021, la PMA est ouverte à toutes les femmes, alors qu’elle n’était ouverte qu’au couple homme-femme souffrant d’infertilité depuis ses débuts. Dans un entretien, le professeur Pierre Jouannet, membre de l’Académie de médecine, aborde la question de la santé à long terme des enfants conçus par fécondation in vitro (FIV), qui la principale technique de PMA. Bien que plus de 45 ans se soient écoulés depuis la naissance du premier bébé-éprouvette, des interrogations persistent quant aux effets de la FIV sur la santé des enfants.
En France, où plus de 9 000 enfants sont nés par FIV en 2019, des évolutions notables ont été observées, telles que la réduction du nombre d’embryons transférés, le transfert à un stade plus avancé de développement embryonnaire (blastocyste) et l’amélioration des techniques de congélation.
La recherche sur la santé à long terme des enfants nés par FIV est encore limitée, avec seulement 1 500 publications scientifiques sur le sujet. Des études ont été menées en Australie, en Belgique et aux Pays-Bas, mais la France a été moins active dans la recherche sur ce sujet.
Bien que des inquiétudes aient été soulevées concernant d’éventuels problèmes de santé, tels que les troubles cardiovasculaires et certains types de cancers, les risques semblent généralement faibles. Cependant, des études à long terme sont nécessaires pour obtenir une meilleure compréhension et plus de certitude. Dans tous les cas, le professeur Pierre Jouannet recommande d’informer les futurs parents de manière claire et précise sur les conséquences et les risques potentiels pour la santé de leurs enfants, ainsi que de sensibiliser les enfants conçus par FIV à leur mode de conception pour une prise en charge appropriée.
L’article complet ici