Le ministère de l’Éducation nationale a fait paraître, le 6 mars, le programme d’éducation affective et sexuelle qui sera appliqué à la rentrée 2024, de la petite section à la terminale. À première lecture, le Conseil supérieur des programmes semble avoir produit un texte plutôt consensuel, qui se défend de toute éducation sexuelle explicite, du moins avant le CM1. Faut-il y voir l’effet des vastes consultations menées, notamment auprès de syndicats et associations attentifs à la défense des enfants ? Ou encore des agitations de plus en plus bruyantes, ces derniers mois, de collectifs de parents à la suite de séances d’éducation dont le déroulé les a choqués ? Quoi qu’il en soit, le programme ne présente pas les outrances manifestes présentes, par exemple, chez nos voisins belges.
On y relève même des « éléments positifs sur le respect de l’intimité, le respect de soi et de l’autre, le sens des corps féminin et masculin, les sentiments », salue Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat pour la famille. Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC), souligne, elle, la mention du respect de la pudeur de l’enfant et la volonté de combattre la pornographie.
L’éloge s’arrête là…