ENQUÊTE – Alors qu’il ne sera officialisé qu’au début du mois de décembre, ses contempteurs le jugent «sous influence woke et imprégné d’idéologie».
Polémique en vue ? C’est l’épreuve du feu pour le programme d’éducation à « la vie affective, relationnelle et sexuelle » qui, après moult tergiversations, doit passer le 5 décembre devant le Conseil supérieur de l’éducation, cette instance consultative placée sous la présidence du ministre de l’Éducation nationale, qui réunit les acteurs de la communauté éducative.
Ce programme, Pap Ndiaye l’avait promis en juin 2023, lorsqu’il était Rue de Grenelle. Il s’agissait de fixer, enfin, un cadre aux trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, rendues obligatoires de la maternelle au lycée par la loi de 2001 sur l’IVG et la contraception, mais peu proposées dans les faits (moins de 20 % des collégiens concernés, selon un rapport de l’inspection publié en 2022). Il avait fallu attendre mars 2024 pour que le Conseil supérieur des programmes (CSP) publie sa copie. Selon les délais habituels, le projet aurait pu être validé trois mois plus tard, après être passé par la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), chargée de la mise en œuvre des programmes scolaires. C’était compter sans la dissolution et les législatives. Le gouvernement a préféré exclure de la campagne un sujet potentiellement inflammable…