Article paru sur Le Parisien le 11 décembre 2024
Une minorité d’élèves bénéficient aujourd’hui des trois séances obligatoires annuelles d’éducation à la sexualité. Un projet de programme est dans les tiroirs du ministère de l’Éducation, mais il subit une fronde conservatrice depuis plusieurs semaines.
« L’éducation à la sexualité ? On l’a fait il y a quelques jours. » Selma, doudoune noire, grandes lunettes carrées et cheveux plaqués en chignon, est élève de troisième dans un collège des Hauts-de-Seine. Fin novembre, sa classe s’est rendue à la maison de quartier pour suivre deux ateliers pendant une heure et demie. Filles et garçons étaient séparés. « Heureusement, rigole l’ado de 14 ans, sinon je n’aurais jamais parlé ! »