Auditionné le 27 mars 2025 à l’Assemblée nationale, Le Syndicat de la Famille a exposé, à partir d’études scientifiques, les traumatismes et souffrances vécues par les familles dont un membre est décédé par suicide assisté ou euthanasie.
La proposition de loi visant à légaliser le suicide assisté et l’euthanasie, ainsi que celle sur les soins palliatifs, vont être examinées par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale à partirdu 9 avril 2025. L’examen en séance publique (dans l’hémicycle) est ensuite prévu du 12 au 16 mai 2025.
Dans cette perspective, Ludovine de La Rochère et Bruno Dary, respectivement présidente et conseiller spécial du Syndicat de la Famille, ont été auditionnés par les rapporteurs le 27 mars 2025 à l’Assemblée nationale.
Comme ils l’ont exposé, l’une des caractéristiques fondamentales du suicide assisté et de l’euthanasie est la place accordée à l’individu : au nom du principe d’autonomie, le choix individuel (supposé) prime sur tout le reste, l’entourage et la société étant systématiquement exclus de la réflexion et du projet de légaliser ces pratiques.
De nombreuses études scientifiques, conduites notamment en Suisse, au Canada et en Oregon (Etats-Unis) – pays qui ont légalisé ces pratiques – attestent pourtant du traumatisme et de la souffrance infligés à l’entourage, et du déchirement fréquent des familles concernées.
Les représentants du Syndicat de la Famille ont exposé cette problématique très importante et indiqué qu’elle pourrait concerner plus de 500.000 personnes endeuillées chaque année par « l’aide à mourir ».
Si elle était votée, la proposition de loi de Monsieur Falorni créereait beaucoup de souffrances et pourrait même créer de toutes pièces un problème majeur de santé mentale en France.
Ludovine de La Rochère et Bruno Dary ont aussi dénoncé l’idée monstrueuse d’Olivier Falorni de créer un délit d’entrave : un membre de l’entourage familial qui tenterait de dissuader un patient en fin de vie de faire accélérer sa mort serait en effet passible de sanctions pénales !
Ils ont renvoyé dos à dos les deux propositions de loi en contestant le point de vue des rapporteurs qui prétendaient que « l’aide à mourir » serait la continuité des soins palliatifs.
Les représentants du Syndicat de la Famille ont salué la proposition de loi qui vise à rendre les soins palliatifs accessibles à tous les Français, mais regretté l’absence réelle de garantie quant à son application, celle-ci restant en réalité dépendante de la volonté des gouvernements successifs des années à venir.