En franchissant la ligne rouge sur la GPA, Clément Beaune reprend tous les poncifs pour tenter de justifier l’injustifiable. Hasard du calendrier ou non, ses propos pro-GPA dans L’Obs ce matin interviennent alors que le Salon « Désir d’enfant », renommé Wish for a baby, revient à Paris le week-end prochain. Cet événement commercial avait banni la GPA de ses allées en 2022 mais cette pratique intolérable pourrait faire son retour cette année.
Pour s’assurer de l’absence de toute forme de promotion illégale de la GPA, des inspections citoyennes sont organisées tout au long du salon par le Syndicat de la Famille. Elles feront l’objet d’une constatation par voie d’huissiers afin de donner le cas échéant une dimension judiciaire à cette propagande commerciale. Les vidéos tournées en caméras cachées lors des précédentes éditions avaient conduit les organisateurs du salon à arrêter la promotion de la GPA lors de l’édition 2022. Mais la présence de la société Success parmi les exposants laisse malheureusement peu de place au doute sur le salon 2023. Sur son site internet, cette clinique privée annonce explicitement la couleur : « chers clients, nous vous invitons à visiter la consultation ouverte et gratuite Programmes de maternité de substitution (GPA) à Chypre les 2 et 3 septembre 2023 à Paris ».
Face à ce business de l’humain, Le Syndicat de la Famille renforce sa mobilisation pour stopper l’exploitation des femmes et la marchandisation des enfants. Afin de sensibiliser et d’informer de cette réalité les institutions nationales et internationales, les politiques, les médias et le grand public, Le Syndicat publie ce 31 août 2023 son Livre blanc « Exploitation reproductive et droits de l’Homme ». Ce livre blanc, consacré en particulier au trafic d’êtres humains généré par la pratique des mères porteuses, vise à promouvoir des mesures efficaces contre cette exploitation reproductive afin que les droits des femmes et la dignité des enfants soient garantis par la communauté internationale. Outre un état des lieux du marché et du tourisme procréatif, le Syndicat de la famille formule 4 propositions concrètes :
- Reconnaître l’exploitation reproductive parmi les formes d’exploitation à éradiquer
- Condamner toutes les formes de gestation pour autrui
- Stopper toute tentative d’encadrement international de la gestation pour autrui
- Réaffirmer la souveraineté nationale dans l’interdiction de la gestation pour autrui
La GPA ne peut pas être encadrée pour une raison simple : on n’encadre pas l’inacceptable, on le combat. Les arguments de Clément Beaune pour défendre l’indéfendable sont inaudibles. Selon lui, il faudrait accepter cette pratique parce qu’elle est autorisée dans d’autres pays. Mais cela ne tient pas lorsque la pratique en question est intolérable. A ce petit jeu dangereux, Clément Beaune défendra-t-il un jour d’autres pratiques interdites en France mais légales ailleurs, comme la peine de mort, autorisée notamment aux Etats Unis ? Selon le Ministre des Transports, il faut ouvrir le débat. Mais pourquoi vouloir débattre de ce qui est considérée, à juste titre et de manière unanime, comme « une ligne rouge infranchissable ». Il ne s’agit que d’une dialectique malsaine conduite par une ambition politique personnelle qui le conduit à des positions idéologiques contraires aux droits des femmes et des enfants.