L’exploitation reproductive recouvre la gestation pour autrui, ou pratique des mères porteuses, et le business de gamètes, illégal aussi. En France, en effet, les produits du corps humain ne peuvent être ni vendus ni achetés.
Le marché des gamètes qui sévit à l’international concerne le sperme et les ovocytes. Les prélèvements d’ovocytes impliquent, pour les femmes, un processus lourd, long, douloureux et potentiellement dangereux pour la santé. Il s’agit d’une violence faite aux femmes, que celles-ci subissent pour de l’argent, certains pays les rémunérant pour alimenter leur trafic en vendant leurs ovocytes en France et ailleurs. Quant aux hommes, certains pays les rémunèrent aussi, là encore pour obtenir des plus pauvres d’entre eux ce qu’ils refusent de faire autrement.
Ce business sordide était encore présent cette année au salon Désir d’enfant. D’autres pratiques illégales l’étaient aussi comme la ROPA – Réception des Ovocytes de la Partenaire – qui vise à prélever les ovocytes d’une femme, à les féconder lors d’une FIV avec « don » de sperme (acheté en réalité), puis à placer l’un des embryons obtenus dans l’utérus d’une autre. Des PMA post-mortem, pour les personnes trans ou au-delà de l’âge légal en France sont aussi proposées dans les allées du salon Désir d’enfant, avec sélection génétique et parfois même choix du sexe. C’est ce qu’ont pu observer les infiltrés de La Manif Pour Tous pendant toute la durée du salon.
« Le recul sur la GPA est une bonne nouvelle. Il faut désormais aller plus loin et obtenir l’interdiction de toutes les pratiques illégales de ce salon et, plus largement, de toutes les « réunions » de ce type organisées en France sous le manteau. La Manif Pour Tous est déterminée à poursuivre son action pour défendre la dignité et les droits de tous, adultes et enfants » résume Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.