Des militantes de la Manif pour tous ont mené ce samedi à Paris une opération coup de poing contre la GPA (Gestation pour autrui) et voulu alerter sur le sort des mères porteuses ukrainiennes « abandonnées en pleine guerre ».
Visages masqués, vêtues de noir avec un code barre sur un ventre arrondi, une centaine de jeunes femmes ont participé à cette action très visuelle, au pied de la Tour Eiffel et sur le pont d’Iéna, fermé à la circulation, en amont de la journée internationale pour le droit des femmes mardi.
« Exploitée, opprimée, invisibilisée », « Macron, complice de la GPA », pouvait-on lire sur des pancartes brandies à l’unisson, debout devant des berceaux de maternité vides et au son d’une musique tonitruante.
Contre le « trafic » en Ukraine
Elles ont ensuite retiré leurs masques pour symboliser leur « libération », et arboré un tee-shirt rouge proclamant « Stop GPA », avant de déployer un grand drapeau de l’Ukraine en solidarité avec les « femmes exploitées » dans le pays en guerre.
« Nous avons appris que des femmes ukrainiennes étaient coincées à Kiev et à Kharkiv par des ‘GPA commandées' », a dit à l’AFP Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous.
« Ces femmes sont séparées de leur famille, maintenues de force dans les hôpitaux en attendant d’accoucher, sans la possibilité de fuir », a-t-elle assuré, s’élevant contre ce « scandale de la réalité de la GPA ».
« Nous avons été très choqués par des témoignages de parents parlant de leurs difficultés à récupérer leur bébé, qui n’ont pas dit un mot pour les mères porteuses. Et cela nous a révélé l’ampleur du trafic », a poursuivi la présidente de la Manif pour tous.
Mais comme c’est une « zone grise », il est difficile de savoir combien de femmes vivent cette situation en Ukraine, un des rares pays à autoriser le commerce de la GPA.
La Manif pour tous vient de lancer une pétition pour l’abolition internationale de la GPA et va interpeller les candidats à la présidentielle sur le sujet. La GPA est interdite en France.