GPA. Derrière ces trois lettres se cachent une honte et un scandale mondial. Cette pratique vise à exploiter une femme pour lui faire mettre au monde un enfant commandé par un couple ou une personne seule. La maternité est niée et la mère est séparée de son enfant dès la naissance. Ce dernier est lui aussi privé de sa mère pour toujours. Voir se développer ce business de la procréation estimé à 4 milliards de dollars est une honte pour toute l’Humanité. Les femmes ne sont ni à vendre ni à louer et un enfant ne se commande pas, ne s’achète pas. Le trafic d’êtres humains est un scandale que rien ne justifie.
Pour avancer vers sa légalisation, les promoteurs de la GPA cherchent à imposer l’idée de son encadrement. La nature même de cette pratique est choquante et indigne, mais ils affirment qu’il faut l’encadrer pour éviter les dérives. C’est précisément ce qui a conduit à mettre en place le funeste « Code noir » qui prétendait encadrer l’esclavage. La mémoire et l’histoire sont là pour guider nos pas et éviter à la société de répéter ses fautes.
L’actualité récente nous plonge aussi dans un abîme d’horreur avec le sort des femmes ukrainiennes victimes de la GPA. Les reportages à répétition cherchant à faire passer les commanditaires français de GPA pour des victimes ne pouvant récupérer le bébé à cause de la guerre ont suscité une émotion amère. D’autant que le devenir des mères porteuses importe peu pour ces couples ou célibataires prêts à débourser des dizaines de milliers d’euros pour s’offrir un enfant, c’est-à-dire l’acheter à une mère qui n’a bien souvent pas d’autre choix pour s’en sortir.
En ce 10 mai où nous faisons mémoire de l’esclavage et de son abolition, La Manif Pour Tous rappelle que l’esclavage est encore une réalité, en particulier pour ces femmes victimes de l’exploitation du business de la procréation. Pour y mettre un terme, il n’y a qu’une solution : l’abolition !
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