«Pour la première fois, la GPA est condamnée dans un texte de droit international», s’est réjoui François-Xavier Bellamy à l’issue d’un vote du Parlement européen sur une révision de la directive interdisant la traite d’êtres humains dans l’Union européenne. Sous l’impulsion de l’eurodéputé et tête de liste LR aux élections européennes, le Parlement européen a ajouté la gestation pour autrui (GPA) sur la liste des pratiques considérées comme relevant de la traite d’êtres humains : cette liste constitue une base minimale des pratiques criminelles que les États membres sont tenus d’interdire dans leur droit interne. Le texte a été voté à 563 voix pour, 7 contre et 17 abstentions.
Formules ambigües
Le texte prévoit une panoplie d’outils de veille, d’information et de répression pour que les États soutiennent les victimes et luttent contre les réseaux de traite.
Mais les associations conservatrices militant pour l’abolition de cette pratique sont pourtant loin de verser dans le triomphalisme. «C’est un vote symbolique, un petit pas dans le bon sens, mais qui reste pas loin d’un coup d’épée dans l’eau» confie Ludovine de la Rochère, du Syndicat de la Famille. En cause, une formule pour le moins sibylline, retenue dans le texte final voté par les eurodéputés : celui-ci ne mentionne pas, dans sa traduction française, «la gestation pour autrui» mais «l’exploitation de la gestation pour autrui», laissant entendre que ce n’est pas la GPA elle-même, mais sa commercialisation, qui relèverait de la traite des êtres humains…