Le Conseil supérieur des programmes, instance indépendante chargée d’élaborer les programmes scolaires au sein du ministère de l’éducation nationale, doit publier fin février ou début mars un projet de programme scolaire d’éducation à la sexualité du CP à la terminale. Une première pour le système scolaire français, lancée en juin 2023 par Pap Nidaye.
Les milieux conservateurs se mobilisent. SOS Education, association qui se présente comme « apolitique », a rédigé un rapport, sous-titré « de la prévention à la sexualisation précoce », pour pointer des « dérives » de l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire.
Le Syndicat de la famille, qui s’est mobilisé en 2012 contre le mariage de couples de même sexe a, lui, organisé un colloque au Sénat le 9 février avec les associations Famille et liberté et Juristes pour l’enfance sous la bannière « union pour une éducation responsable » sur le projet de programme d’éducation sexuelle, même si celui-ci n’est pas encore connu. En conclusion, la présidente du Syndicat de la famille, Ludovine de La Rochère, a estimé que les « jeunes ont avant tout besoin d’une éducation affective et relationnelle » qui se fait principalement dans la sphère familiale. « S’il ne reste qu’une éducation à la sexualité, comme elle est écrite dans la loi, elle ne peut être que déplacée et contre-productive », a-t-elle avancé.