Tout le monde sait combien il est difficile pour une mère ou une femme enceinte de postuler à un emploi ou d’évoluer professionnellement. On ne compte plus les exemples de femmes pour lesquelles le congé maternité ou le congé parental est synonyme de difficultés professionnelles. Si l’on parle de plus en plus des inégalités salariales entre hommes et femmes, elles concernent en réalité les mères. C’est en effet à partir de la naissance d’un premier enfant que cette discrimination se manifeste. Agir pour les droits des femmes, c’est donc agir pour les mères et pour la maternité.
Au cœur du débat actuel sur la réforme des retraites, la situation des mères de famille illustre elle aussi les difficultés et injustices auxquelles elles sont confrontées. Parce que la natalité est indispensable à la dynamique sociale et à l’avenir de notre société, il est urgent de soutenir la maternité. Cela doit se traduire par un plan national et une campagne de sensibilisation pour pour promouvoir et protéger la maternité.
Enfin, la mobilisation en faveur des droits des femmes et des mères doit se manifester par un durcissement de l’interdiction de la gestation pour autrui, et y compris du recours à l’étranger, comme pratique scandaleuse qui met à mal la maternité en réduisant la femme à son utérus pour produire des enfants pour des tiers. Toute concession faite à la GPA entraîne de facto une attaque contre la maternité, contre les femmes et contre les mères.
« Agir pour les droits des femmes implique une cohérence pour être efficace. Il ne s’agit pas de se contenter de grands discours mais d’être présents là où les femmes en ont besoin. Force est de constater que les mères sont les victimes. Au même titre que la jeunesse, l’inclusion des personnes handicapées et la dépendance, la maternité doit aujourd’hui faire l’objet d’un plan national dédié. Toutes les mères le méritent » souligne Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.