Dès sa prise de fonction à la présidence de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a lancé le projet de « Reconnaissance mutuelle de la parentalité ». Concrètement, aux motifs de la liberté de circulation et de séjour dans l’espace Schengen, ce projet signifierait que tout État devrait accepter de transcrire les actes de naissance des enfants nés de GPA dans un autre pays. Or, le plus souvent, ces actes ont effacé la femme qui a porté et mis au monde l’enfant et l’ont remplacée par le ou la conjointe du père biologique de l’enfant.
La transcription automatique de ces actes de naissance entérinerait l’invisibilisation de la mère porteuse et consacrerait l’existence juridique d’une filiation fictive, constituant ainsi une reconnaissance de fait de la GPA. Or, parce qu’elle est contraire à la dignité de la femme et de l’enfant, la plupart des pays d’Europe sont aujourd’hui opposés à la gestation pour autrui. Cette pratique intolérable, qui génère un trafic international d’êtres humains aux bénéfices juteux pour les intermédiaires, n’a pas sa place au pays des Droits de l’Homme, ni au cœur de l’Union européenne.
En réalité, il est inutile de transcrire un acte de naissance pour vivre normalement dans un pays, les Etats reconnaissant généralement les actes de naissance établis à l’étranger dès lors qu’ils ont été légalement établis dans le pays concerné. Plus encore, cette question de la transcription n’existe que parce que l’Union Européenne a la faiblesse de fermer les yeux sur la GPA et les violences faites aux femmes qu’elle entraîne. Il est évident que plus on accepte de reconnaître la GPA, plus on la banalise, plus les recours à cette pratique se multiplient ainsi, avec toute la violence qu’elle implique pour les femmes.
« Au lieu de chercher en catimini à imposer de telles retranscriptions pour forcer les Etats membres à reconnaitre la GPA et favoriser l’essor de cette pratique violente, l’Europe doit au contraire s’affirmer comme protectrice des femmes et des enfants. Pour cela, la voie à suivre est connue : l’abolition universelle de la GPA » résume Albéric Dumont, Vice-Président de La Manif Pour Tous et organisateur de l’événement. C’est ce qu’ont demandé les manifestants rassemblés ce soir à Paris, parmi lesquels de très nombreux jeunes, déterminés à écrire l’Histoire et à construire une Europe respectueuse des femmes et des enfants.
Ce 25 novembre est donc l’occasion saisie par la Manif Pour Tous pour alerter l’opinion publique sur ce projet européen et l’inviter à faire entendre la voix des femmes et des enfants auprès du Gouvernement du Président de la République.
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