Contrairement à la désinformation véhiculée par les médias de gauche ainsi que par les politiques qui retournent leur veste sur la loi Taubira, celle-ci est lourde de conséquences anthropologiques, sociales, éthiques et politiques.
La loi Taubira repose sur l’idée que la différence et la complémentarité des sexes sont sans importance, y compris pour se marier, c’est-à-dire pour fonder une famille. L’homme et la femme, et donc le père et la mère, ne seraient que des « constructions sociales et culturelles ». Avoir deux « pères » ou deux « mères » en lieu et place d’un père et d’une mère serait dès lors anodin. Une idéologie qui piétine la paternité et la maternité et permet, évidemment, de priver un enfant de père ou de mère selon son bon vouloir.
Un obstacle, cependant : le réel. Celui-ci passe d’abord par les centaines de milliers de Français qui, notamment par des manifestations d’ampleur historique, ont dénoncé et continuent de dénoncer cette loi.
En l’absence d’arguments valables, prétendre que les opposants au projet sont homophobes a été la grande méthode pour les diaboliser et les délégitimer. Comme l’écrivait ironiquement Aldous Huxley : « Soixante-deux mille quatre cents répétitions font une vérité. » Depuis 2013, par peur d’être ainsi catalogués, des politiques ont retourné leur veste : il en fut notamment ainsi de Nicolas Sarkozy et de Valérie Pécresse, et plus récemment de Gérald Darmanin.
Comment, dès lors, s’étonner de la défiance à l’égard des politiques, des vagues de dégagisme et de l’abstention croissante ? Et comment s’étonner, aussi, de l’effondrement du parti Les Républicains ? Rappelons-le : Valérie Pécresse, c’est 4,78 % à la présidentielle de 2022. En effet, quelle place pour ce parti dès lors que l’un des enjeux les plus différenciants d’avec Emmanuel Macron ne l’est plus ?