Depuis 2015, des conditions contraires au libre choix des parents ont été mises en place pour pouvoir prétendre à l’allocation de congé parental PrePare : l’un des parents peut prendre deux années de congé, mais si l’autre ne prend pas la troisième année, celle-ci est perdue pour le couple.
L’objectif affiché était l’égalité homme-femme, mais rien n’a changé depuis : dans 95% des cas, c’est la mère de l’enfant qui prend ce congé. Il ne reste donc de cette expérimentation qu’un goût amer, celui de voir le congé parental réduit d’un tiers de sa durée. Quant à trouver un mode de garde pour aller des deux ans de l’enfant jusqu’à son entrée à l’école, c’est une source de problèmes et d’angoisses pour les parents et sans doute l’une des causes de la baisse de la natalité depuis cette année-là. Celle-ci n’a cessé de s’accentuer depuis : une situation qui nécessite des mesures d’urgence, pas nécessairement coûteuses ni complexes.
Le Syndicat de la famille appelle donc à supprimer urgemment ces mesures liberticides et punitives.
Il appelle aussi à revaloriser le congé parental, c’est-à-dire le montant de l’allocation PrePare qui, pour le moment, exclue les parents des classes moyennes de la possibilité de prendre un congé parental, celles-ci n’ayant pas les moyens d’assumer une baisse importante de leurs revenus mensuels.
Le coût d’une place en crèche étant nettement plus élevé que l’indemnité PrePare pour les finances publiques, cette revalorisation est possible.
Quant à l’idée d’un congé plus court et mieux rémunéré, Le Syndicat de la Famille appelle la Ministre à en faire une alternative au congé parental actuel de façon à laisser les parents choisir ce qui correspond le mieux à leur situation.
« Pour aider véritablement les familles, il faut leur donner le plus de choix possible de manière à s’adapter à leur mode de vie et à leurs contraintes. Les places en crèche représentant un coût très élevé et n’étant pas en nombre suffisant, proposer deux types de congé parental serait à l’avantage des parents, des enfants, et même des finances publiques » développe Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille. « Nous avons de nombreuses propositions pour faciliter l’accueil de l’enfant et la vie quotidienne des familles. Etant donné l’urgence de progrès pour elles et pour l’éducation, nous comptons les présenter dès que possible à la Ministre » ajoute-t-elle.