TRIBUNE – Malgré le remaniement de cette semaine, la famille reste exclue du gouvernement : pas un portefeuille ministériel, ni même un secrétariat d’Etat ou une délégation ne lui est consacrée. Le mot même de « famille » est bannie des intitulés décrivant les fonctions de chacun des membres de ce gouvernement Borne 2.
Décidément, Emmanuel Macron n’aime pas la famille.
Le principe de réalité aurait pourtant dû prévaloir sur son aversion personnelle : la France compte en effet près de 19 millions de familles et 80% des Français vivent aujourd’hui en famille. Et si les familles sont en difficulté – comme c’est le cas depuis des années – la natalité est en berne, l’économie tourne au ralenti, l’avenir des retraites ne peut être assuré, l’éducation se défait, les relations sociales se détériorent, l’instruction devient impossible, la volonté de travailler s’amenuise… Autrement dit, les difficultés croissantes que connaissent les familles ne sont pas étrangères à tous ces maux dont souffre la France ; ou plutôt, les solutions à ces maux se trouvent notamment dans les familles.
Mais le président de la République refuse manifestement de le voir et d’en tenir compte. Et ce, alors que les crises qui se sont succédées sous son premier quinquennat ont toutes souligné l’importance de la famille. Les urgences et les appels à l’aide exprimés par les Gilets jaunes sur les rond-points comme dans les cahiers de doléance ont en effet largement témoigné que leurs premières préoccupations étaient d’avoir la possibilité de faire vivre et accompagner dignement leurs enfants, leurs adolescents, leurs jeunes, leurs parents âgés. En un mot, leur famille.